À propos

Qui sommes-nous ?

Flore Henry

Lors de sa période de freelance qui a duré deux ans, Flore s’est vite aperçue du manque cruel de liens entre les travailleurs indépendants de l’édition. Elle assurait alors la coordination éditoriale d’un groupe de freelances pour des revues scientifiques et était éditrice déléguée d’une maison spécialisée dans le médical. Deux postes qui doivent assurer le lien entre différents professionnels du livre.

Sortie d’un bac ES, puis d’une licence de Lettres Modernes (Rennes II), Flore s’est spécialisée dans l’édition par la licence professionnelle Métiers de l’édition et commercialisation du livre proposée par l’IUT Paris-Descartes en partenariat avec l’Asfored. Elle a alors effectué un apprentissage dans une micro-structure éditoriale, en poésie. Résidente à Paris, elle fréquentait les salons indépendants du livre ou de la revue et s’est activée en tant que bénévole auprès de plusieurs micro-éditeurs (en revue d’art, de sciences humaines et en poésie). Elle se lie à ce moment-là d’amitié avec Coline Rouge. Alternant entre des jobs alimentaires et des activités bénévoles, elle a ensuite choisi de se spécialiser en édition multisupport avec le Master CREM de la Sorbonne qui s’ouvrait à l’alternance, toujours en partenariat avec l’Asfored.

Flore est alors recrutée en tant que secrétaire de rédaction pour des revues médicales. Entre ses cours à la Sorbonne, l’édition collective d’un livre d’étudiants, la coordination des rédacteurs en chef, des auteurs, de l’imprimeur et des différents services, elle a trouvé le temps de coréaliser un documentaire sur la disparition du Foyer de Jeunes Travailleuses dans lequel elle vivait et de monter une asso de maintien des liens entre résidents.

À la fin de ses études, la jeune éditrice signe un CDI chez un éditeur spécialisé en médecine bucco-dentaire et nutrition qui la licenciera en 2020, à la suite de la pandémie bien connue. Au chômage, elle monte son statut de micro-entrepreneuse, développe son activité freelance avec des clients spécialisés dans le scientifique, notamment, déménage de Paris pour Nantes, fait un enfant, puis rachète l’activité éditoriale de l’éditeur en médecine bucco-dentaire qui l’avait licenciée.

Au volant d’une SAS, elle a alors la structure nécessaire pour élaborer et développer le collectif de freelances dont Coline et elle parlent depuis maintenant deux ans. Partie d’une discussion téléphonique sur le constat, atterrant, du délabrement des conditions de travail lorsqu’on devient freelance, les Florettes sont nées d’un noyau de 2 freelances, puis 5, puis 436.

……….

Coline Rouge

Par passion pour les livres et l’écrit, Coline a d’abord été salariée de l’édition, un master d’édition en poche. Pendant quelques années, elle a fait des livres sur le cinéma puis sur le théâtre. Elle aimait beaucoup son métier mais sa grande curiosité l’a poussée à aller voir au-delà. Au-delà des frontières (jusqu’en Nouvelle-Zélande), au-delà des genres (tous secteurs confondus), au-delà des rythmes de travail imposés (et si je ne dépendais plus d’un patron ?)…

Depuis 7 ans maintenant, Coline a bâti son entreprise avec ses petites mains et s’est installée en tant qu’éditrice, correctrice et rédactrice freelance. La première année, malgré ces multiples compétences acquises et son réseau abyssal, n’a pas porté ses fruits autant qu’elle le pensait. La deuxième année a rempli plus de paniers, certes, mais Coline se sentait un peu à l’écart avec son nouveau statut et cette façon de travailler. Des liens, elle en a toujours tissé et un jour sur un salon, la poésie l’avait attiré. Ça, c’était bien avant lorsqu’elle était salariée. Sous un joli parapluie décoré, Ficelle – la revue poétique fondée par Vincent Rougier – trônait. Une histoire d’amitié était née entre la jeune éditrice et cet artiste poète. D’un stage découverte dans son atelier à Soligny-la-Trappe (ne me demandez pas où c’est), elle a fait la connaissance de Flore Henry, la boule d’énergie intrépide. Le temps a filé pour les deux jeunes passionnées, Coline a continué sa route, non sans difficulté, pour maintenir son réseau habilement ficelé en participant à de nombreux salons et festivals en parallèle de son activité. Elle a gravité un temps dans l’univers des collectifs de freelances d’autres secteurs professionnels et s’est rendu compte que les métiers de l’édition n’étaient pas représentés. Étrange, non ? Pourtant depuis une dizaine d’années, c’était devenu presque une mode, toutes les personnes diplômées de l’édition devenaient freelances, à un moment ou à un autre. Par choix ou de manière imposée ? Si pour Coline c’était un véritable choix, pour d’autres ce n’était pas forcément le cas. Aujourd’hui, les jeunes diplômé.e.s de l’édition ne passent même plus par la case “salariat” et créent leur micro-entreprise en quelques clics. Le monde du travail a changé, les façons de travailler aussi. Le covid nous a permis d’expérimenter grandeur nature le travail à distance (immense) et a rendu visible un monde de travailleurs disséminés sur la planète.

Avec beaucoup de volonté, de rigueur et de conviction, alors que le monde était à l’arrêt, Coline et Flore se sont mobilisées pour en parler. Le constat était majeur : trop peu de liens entre tous ces acteurs et actrices indépendant.e.s du monde du livre. Beaucoup de temps perdu à ne pas savoir à qui s’adresser sur tel ou tel sujet. À bâtons rompus, les idées ont fusé, le collectif a germé.

Aujourd’hui, Coline participe à de nombreux projets variés, en tant qu’autrice, éditrice, maquettiste, correctrice pro et lorsqu’elle ne peut pas prendre toutes les missions pour lesquelles on l’appelle, elle les partage au collectif au grand plaisir des Florettes. C’était ça aussi l’idée des Florettes, se soutenir et s’entraider entre pairs. Travailler sereinement avec des personnes qui ont choisi le même domaine professionnel que nous. Partager notre passion du livre et de l’écrit. Défendre nos droits auprès des clients qui ont besoin de nos compétences. Sans quoi les librairies à l’heure actuelle seraient partiellement vides. Bref…

Il y a deux ans c’était une petite graine, aujourd’hui vingt-quatre mois plus tard, c’est une jolie plante parsemée de coccinelles (Les Florettes) qui a poussé, elle pousse encore, elle prend son temps, son projet étant un jour de devenir arbre, aux racines solides et aux branches tendues vers un avenir toujours plus confortable et rassurant pour l’ensemble des freelances de l’édition.

Flore Henry et Coline Rouge

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